Des soins pour un monde plus propre
FAITS | 05-10-22Près de 340 millions de personnes souffrent d'asthme dans le monde et plus de 380 millions de personnes sont atteintes de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), des chiffres qui devraient augmenter demain. La thérapie à base d'aérosols constitue le traitement le plus répandu de par son efficacité. Toutefois, il s'avère toujours plus nécessaire de réduire l'impact des soins sur l'environnement dans les services de santé, dont les organisations nationales de santé, les fabricants de matériels et l'industrie pharmaceutique. L'impact négatif des soins de santé sur l'environnement et le climat peut être atténué par la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et la compensation, en créant des options de soins neutres en carbone pour le traitement de l'asthme et de la BPCO.
Le dérèglement climatique, la perte de la biodiversité et la surconsommation sont différents aspects de la même crise écologique qui menace l'équilibre des écosystèmes de la planète. Principalement attribué à un excès de carbone et autres émissions de gaz à effet de serre, ce déséquilibre crée un effet de serre, qui réchauffe rapidement l'atmosphère terrestre et altère les écosystèmes avec des résultats sans précédent. À vrai dire, de nombreuses études établissent un lien entre la santé de la planète et la santé humaine, montrant que le changement climatique et la perte de la biodiversité constituent d'importantes menaces pour la santé qui peuvent conduire, par exemple, à l'apparition de nouvelles infections. Les effets sur la santé ont souvent un impact disproportionné sur les groupes vulnérables.
Pour atténuer le changement climatique, il est essentiel de réduire les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine à l'échelle mondiale. En effet, les Nations Unies décrivent cette recherche de la neutralité carbone comme « la mission la plus urgente de l'humanité ». Dans cette mission, l'industrie pharmaceutique doit elle aussi assumer sa part de responsabilité tout en fournissant des soins qui contribuent à la santé humaine. C'est la raison pour laquelle de nombreuses sociétés pharmaceutiques ont annoncé des plans pour atteindre la neutralité carbone dans les décennies à venir.
Qu'est-ce que la neutralité carbone exactement ?
Que signifie la neutralité carbone et comment y parvenir ? Pour faire simple, la neutralité carbone vise à réduire l'empreinte carbone de toute activité à zéro net par un ensemble de mesures d'efficacité internes, en basculant vers les énergies renouvelables et en encourageant les réductions des émissions externes dans le circuit de valorisation.
Pour qu'un seul produit pharmaceutique devienne neutre en carbone, par exemple, la société doit commencer par réduire les émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes à tous les stades du cycle de vie du produit. Deuxièmement, les émissions restantes, qui ne peuvent pas être supprimées, doivent être compensées par des projets qui suppriment la même quantité de gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère.
De la même façon, pour qu'une entreprise atteigne la neutralité carbone, elle doit commencer par calculer ses émissions, puis les réduire là où c'est possible, et compenser le reste. Il existe également plusieurs niveaux de neutralité carbone : au-delà des opérations d'une société, beaucoup d'émissions sont généralement produites au niveau de sa chaîne d'approvisionnement et à travers ses produits. En général, le parcours d'une société vers la neutralité carbone peut donc commencer au niveau de ses opérations ou de certains produits avant d'inclure le gros des émissions émanant de la chaîne d'approvisionnement, des produits et des employés.
Réduction des impacts climatiques du traitement de l'asthme et de la BPCO
Les inhalateurs sont à la base du traitement de l'asthme et de la BPCO. De par leur conception, ces médicaments ciblent les voies respiratoires où ils fonctionnent efficacement avec un minimum d'effets secondaires. L'asthme et la BPCO touchant des centaines de millions de personnes dans le monde, et la prévalence des maladies respiratoires devant augmenter dans le monde, la réduction des émissions des inhalateurs peut avoir un effet significatif sur la diminution des impacts climatiques. En réalité, les efforts de l'industrie pharmaceutique pour réduire les effets climatiques des traitements par inhalation sont constants depuis les années 1980. Un moment important fut la décision d'interdire les chlorofluorocarbures (ou CFC), qui appauvrissent la couche d'ozone, dans les aérosols suite au Protocole de Montréal en 1987.
Cependant, les inhalateurs les plus utilisés, les pMDI (pour Pressurised Metered Dose Inhaler), utilisent encore de puissants gaz à effet de serre appelés hydrofluoroalcanes, qui contiennent des HFC, pour propulser le médicament hors de l'inhalateur. Cinq pulvérisations d'un pMDI ont un potentiel de réchauffement climatique équivalent à un trajet en voiture de 14,5 km, chaque pulvérisation ayant une empreinte carbone estimée jusqu'à 500 g de dioxyde de carbone[1] et émettant jusqu'à 36 kg de CO2 sur toute sa durée de vie[2]. Actuellement, l'industrie pharmaceutique cherche des solutions plus écologiques pour la mise sous pression des pMDI.
L'introduction de modèles d'inhalateurs sans gaz propulseur dans les années 1990 a représenté un autre bond en avant en matière de soins respectueux de l'environnement. Les inhalateurs de poudre sèche (DPI) délivrent le médicament sous forme de poudre là où l'ingrédient actif s'exprime sans recourir à un propulseur. Les propulseurs contenant de puissants gaz à effet de serre, les HFC, opter pour les DPI permet de réduire de manière significative les impacts sur l'environnement. En fait, les émissions tout au long du cycle de vie d'un inhalateur de poudre sèche sont de 10 à 37 fois inférieures à celles d'un pMDI.
Les soins neutres en carbone sont l'avenir
Outre la fourniture d'options de soins par définition plus respectueuses de l'environnement, les sociétés pharmaceutiques mettent désormais en place d'autres mesures pour atteindre la neutralité carbone totale dans le traitement de l'asthme et de la BPCO. De nombreuses entreprises ont évalué l'empreinte carbone des produits de traitement de l'asthme et de la BPCO, et elles ont publié ces résultats dans des revues médicales. Ces résultats servent de base pour créer un parcours vers la neutralité carbone, avec un partenaire certifié spécialisé dans les programmes de neutralité carbone.
Dans la pratique, ce parcours implique de réduire l'empreinte carbone d'un produit de traitement de l'asthme ou de la BPCO (inhalateur, par exemple) pendant toute sa durée de vie, de la recherche des matières premières à la fabrication, en passant par la distribution et la mise au rebut en fin de vie. Les méthodes de réduction des émissions peuvent inclure, par exemple, le recours aux énergies renouvelables dans les usines de production et la diminution de la démolition en coopérant avec les fournisseurs dans le choix des matériaux les meilleurs et les plus durables. L'accent peut également être mis sur les matériaux d'emballage et les méthodes de transport.
Dès lors que la société a réduit ses émissions au maximum, les émissions restantes peuvent être compensées par des projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre ailleurs. Ces projets peuvent inclure, par exemple, des programmes de reboisement et de protection des forêts car les forêts agissent comme des capteurs naturels de carbone, en éliminant le CO2 de l'atmosphère par la photosynthèse. Dès lors qu'un tiers a vérifié que l'empreinte carbone restante du produit est compensée par des programmes de réduction du carbone, le produit peut être considéré comme neutre en carbone.
Les soins neutres en carbone exigent un effort constant de la part de l'industrie pharmaceutique ainsi que de la part des sous-traitants, régulateurs et professionnels de santé. Pour dessiner un chemin qui mène à un avenir plus vert, toutes les parties prenantes doivent collaborer étroitement afin d'apporter des soins de santé efficaces et sûrs, tout en réalisant les changements nécessaires pour garantir un environnement sain et un air pur pour chacun et pour les générations à venir.
[1] https://pharmaceutical-journal.com/article/letters/reducing-the-impact-of-asthma-treatment-on-climate-change#fn_2
[2] https://time.com/5717676/asthma-inhalers-and-climate/
Références
https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/9/10/e028763.full.pdf
https://ozone.unep.org/sites/default/files/2019-04/MCTOC-Assessment-Report-2018.pdf
https://www.cnet.com/home/energy-and-utilities/what-does-carbon-neutral-mean/
https://www.bbc.com/news/health-50215011
https://time.com/5717676/asthma-inhalers-and-climate/
wehaleBE1 – version October 2022
Orion investit dans la recherche et le développement d'options de traitement pour les patients souffrant d'asthme ou de BPCO tout en développant la conception et l'ergonomie de ces inhalateurs. Nous concentrons nos efforts sur la sécurité et la qualité, ainsi que sur le respect de l'environnement à chaque étape du cycle de vie des produits. Nous étudions attentivement tous les aspects du développement durable (social, économique et environnemental) sur l'ensemble du cycle de vie des produits. Le développement durable fait partie intégrante de notre processus, de la R&D à la mise au rebut des inhalateurs en passant par leur utilisation et leur fabrication.
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